La culture du vide : un combat que nous devons mener ensemble

Les évènements de ces derniers jours doivent nous pousser à nous interroger : pourquoi ?
Ne pas le faire, se contenter de prendre des mesures d’urgence, ne réglera pas le problème.
La « culture du vide » est au cœur du malaise
Faire croire que tout est simple, qu’on peut gagner de l’argent facilement, sans effort ni travail, contribue à la perte de repères de nos jeunes.
Le temps passé sur les écrans, à consommer ce vide absolu, me terrifie.
Nous n’avons pas de solutions miracles. Interdire ? Peut-être…
Mais interdire n’a jamais été, à lui seul, une bonne solution.
À qui la faute ?
J’en veux aux influenceurs, qui participent à cette culture du vide.
J’en veux aux applications, qui refusent de contrôler leurs contenus.
J’en veux aux parents, dont je fais partie, souvent démunis.
J’en veux aux pouvoirs publics, pour parfois leur laxisme face à ce phénomène.
Ce mardi, une jeune femme a perdu la vie.
Il serait trop facile de dire que TikTok ou les jeux vidéos sont seuls responsables.
Non, c’est la faute de nous tous, qui avons laissé faire depuis trop longtemps.
Nos jeunes perdent leurs repères, le respect, la distinction entre le bien et le mal, la politesse, le vivre-ensemble.
Bien sûr, tous ne sont pas des délinquants ou des individus dangereux. Mais nous avons laissé cette culture du vide — les émissions absurdes, les influenceurs creux, les contenus sans fondement — devenir le socle éducatif de notre jeunesse.
Aujourd’hui, il faut être le plus niais, faire les choses les plus idiotes, pour être vu, pour être suivi.
Des signes d’espoir… et des actions concrètes
Même dans nos villages, nous en voyons les effets :
• Du côté négatif : incivilités, dégradations, insultes.
Malgré les efforts et la baisse constatée, cela persiste.
Et surtout, une défiance envers toute forme d’autorité.
• Du côté positif : des actions concrètes, comme celle que nous portons avec le passeport du civisme, portent leurs fruits.
Sensibiliser les enfants à la culture, la lecture, le respect, les racines locales, l’histoire, cela fonctionne.
Le simple fait qu’ils disent bonjour, c’est déjà une victoire. Bien peu de choses, parfois, peuvent tout changer.
Oui, j’ai eu des moments de doute sur mon action, sur mon engagement.
Mais la tragédie de Nogent me rappelle que nous ne pouvons pas laisser cette culture du vide gagner.
Chacun doit se battre, avec ses outils.
Nous le devons à nos enfants.
Notre engagement
De notre côté, nous continuerons :
• à ne rien laisser passer,
• à travailler avec la police, les services de l’État, l’Éducation nationale, et les parents,
• à éduquer, transformer, démontrer, expliquer, convaincre que la vie est tellement plus belle quand on apprend à vivre ensemble, à découvrir le monde, à s’ouvrir aux autres.
Vous ne volerez pas nos enfants !




